L'AMI DE L'AMANT

Nous étions allés en groupe à un concert, assez loin de chez nous. Beaucoup de bruit, de groupes, de son, la bière coulait à flots, les cannettes roulaient par terre. Je m'en étais tenue à mon éternel coca.... J'avais accompagné mon amant à ce festival de musique, où il devait retrouver certains de ses amis, et tout le monde s'était beaucoup amusé, les hommes avaient bu plus que de raison, enfin à mon goût, mais pour eux, dans un concert, c'etait "normal".

Après le concert nous devions loger chez un ami à lui , du moins une de ses connaissances, qui n'habitait pas très loin (ce qui évite le problême de "rouler bourré"!!)

Arrivés chez lui, avec d'autres amis, discussion sans fin autour du concert, toujours arrosée de bière bien sûr. Mon mec est toujours à fond dans la discussion alors que moi je ne demande qu'une chose.. comme je ne l'ai pas vu depuis longtemps, j'ai envie de me retrouver seule avec lui.

Je le regarde avec insistance, tout en me demandant où nous allons dormir (enfin, dormir, telle n'était pas mon idée première) et si nous serions tranquilles pour ce faire.. J'espérais que dans cet appartement il yavait une chambre pour nous seuls, que tous les copains présents là, dans la pièce de séjour enfumée, n'allaient pas tous "squatter" également...

En fait ils partirent peu à peu, par groupes, et je fis semblant de tomber de fatigue tellement j'avais envie de faire l'amour avec mon copain.

Je ne sais pas si c'était l'effet du concert, de l'excitation des centaines de personnes, mais il me paraissait extrêmement sexy ce soir-là, même si je dois dire, il n'arrêtait pas de parler musique, et qu'il me semblait impossible de les arrêter, lui et son copain..

Je tremblais d'envie, je cherchais mentalement sans rien écouter de la conversation, comment m'y prendre pour l'entraîner vers la chambre... mais je ne savais pas où etait la chambre.

Et il ne me semblait pas très poli de se réserver la chambre du copain, qui allait devoir dormir ailleurs, sur le canapé?

Je ne savais pas, je n'écoutais pas, mon corps grondait d'envie.

Enfin, l'ami, qui me regardait depuis un moment faire ma comédie (bailler, prendre un air endormi, etc) nous dit "Venez, je vous ai laissé mon lit, c'est un grand lit, j'ai un lit pliant à côté dans la même chambre, ça ne me gêne pas de vous passer mon lit, mais je ne vais pas dormir ici, dans le salon, c'est plein de fumée et j'ai déjà du mal à respirer comme ça.. Si ça ne vous gêne pas, c'est par ici."

J'attrappai mon sac au passage et le suivis, tirant mon copain à ma suite, et avisai une grande chambre sombre, éclairée juste par l'écran d'un ordinateur allumé.

La lueur bleutée laissait voir un grand lit recouvert d'une couette, et, à peine séparé par un fauteuil, une banquette où avaient été jetés en vitesse un oreiller et des couvertures.

Je demandai le chemin de la salle de bains, fis un brin de toilette et revins avec un long t shirt, rien d'affriolant en comparaison de ce que je mets ordinairement pour passer des nuits avec mon copain, mais nous n'étions ni chez lui ni chez moi, et de plus, nous n'étions pas seuls.

Je me demandai combien de temps il faudrait pour que Gilles s'endorme afin que nous puissions faire l'amour -discrètement bien sûr- car vraiment j'en mourais d'envie.

J'avais déjà dû changer de string tellement j'étais mouillée de désir, et j'imaginais dans quelle position, de quelle manière nous pourrions ..... sans que cela se voie.

Et il faudrait que je pense à ne pas crier, comme d'habitude. Ni gémir ni rien. Quoique, avec l'alcool qu'ils ont bu ce soir, vu qu'il est tard (ou même déja l'aube)..

Quand j'arrivai dans la chambre, j'aperçus mon copain dans le lit, côté mur. Je m'approchai, et me glissai sous la couette, non sans avoir vu le regard de Gilles, couché sur sa banquette, la couverture remontée jusqu'au nez, la tête tournée vers le lit..

"Pourvu qu'il s'endorme TRES VITE " me dis-je, tout en me rapprochant de mon copain, et en me collant contre lui. Je me mis à le caresser et là je m'aperçus... qu'il dormait!! Profondément!! J'entendais même de petits ronflements..

Moi qui m'étais déjà toute excitée en m'échafaudant de petits scénarios, je me retrouvais à côté de mon copain, ronflant tranquillement, pas frustré pour un sou.

Je me détournai légèrement, me décollant de lui, et, les yeux fermés, je tâchai de me calmer pour, au moins, pouvoir m'endormir.

Mais mes mains se glissèrent lentement vers mon entrejambe, et je me frottai un peu.. j'étais trempée.. j'allais peut-être trouver le sommeil en me masturbant..

J'écartai légèrement les jambes, et frottai un doigt à travers le tissu de mon string, discrètement.

Soudain, la couette et le matelas bougèrent, à côté de moi. C'était Gilles, qui se glissait dans le lit, contre moi, me chuchotant" Je vais le faire".. Je manquai de crier, mais la situation et mon excitation me laissèrent sans réaction, et sentir l'odeur d'un autre homme que mon copain, qui dormait profondément, me parut très excitant aussi, et c'est ce que devait ressentir Gilles, à en croire l'érection que je sentais contre ma hanche. Pendant ce temps, il avait posé sa main sur la mienne, légèrement, saisi le rythme auquel je me masturbais, et écartant d'un doigt le string, sa main prit d'autorité la place de la mienne, et il me branla doucement, puis plus fort, suçant ses doigts par intermittence, sa tête enfouie dans mon cou, gémissant très bas à chaque fois. Je me mordais les lêvres.

Puis il pinça doucement mon clitoris, le massa, et passant ses doigts largement sur ma chatte, les remontait vers mon clitoris pour mieux le mouiller et continua jusqu'à ce que des spasmes de jouissance me firent éclater en mille morceaux, et je poussai des soupirs qui auraient pu être des cris, tellement c'était fort. Mais il yavait mon copain qui dormait à côté...

Gilles me tourna doucement sur le côté, dos vers lui, remonta mes jambes, en écarta une, et j'entendis le bruit d'un préservatif qu'on ouvre.. je ne bougeai pas, tremblante encore de désir. Un instant plus tard, ses doigts revinrent entre mes jambes, par l'arrière, et me remontant encore pour que ma chatte se trouve ouverte à sa hauteur, il me pénétra profondément, d'un grand coup. Les yeux grands ouverts, regardant mon copain dormir, je priai interieurement pour qu'il ne se réveille pas.

Gilles s'enfonçait régulièrement, ressortait, tâchant de ne pas trop remuer le matelas, et à longs et lents coups de reins, me fit jouir à nouveau, et il ne tarda pas, lui non plus, je sentis les spasmes de sa queue en moi, et sa bouche s'écraser contre mon dos. Il resta un instant ainsi, puis se retira, fit un noeud au préservatif et le lança sous le lit.

Je crois que nous nous sommes endormis ensuite, le lendemain, les garçons étaient levés quand je m'éveillai, et, en buvant mon café, je sentais les regards sur moi, l'un interrogateur, l'autre, reconnaissant.