L'AMANT
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Je
veux te goûter, j'ai envie de te lécher. Je fais mine d'atteindre
ton sexe, bouche ouverte, ma langue veut te sucer. Stoppant mon mouvement,
tu agrippes mes cheveux. Oui. Vas y, guide moi, ordonne moi. Mais tu ne
fais rien. Ton sexe dressé devant mon visage, ta main maintient ma
tête à quelques centimètres de l'objet de mon désir.
Tu es inaccessible, éloigné, sujet de mes fantasmes inassouvis,
près de moi, torturant et excitant.
Tu m'as plaquée sur le lit, j'ai la tête enfouie dans les draps en bataille. Je ne sens sur moi que tes mains qui me maintiennent, l'une plaquée mes reins, l'autre commence à fouiller mes cuisses. Je n'ai pas le droit de te toucher, tu me l'as interdit. Mes mains s'agrippent aux draps froissés. Je n'ai pas le droit de te toucher, et je ne te vois plus. Reste de toi ton odeur que je connais bien, tes doigts qui m'ouvrent brutalement. Tu entres en moi, un doigt,
puis deux. J'en peux plus,je te veux, je veux ta queue en plus, tu t'y
refuses. Tu me laisses encore dans l'attente de toi. Je veux me remplir,
t'avaler, me rassasier. Tes doigts emplissent mon sexe, puis mes reins,
le plaisir monte en vagues de chaleur, mon ventre est en feu. Je crie,
je jouis. Tu retires tes doigts . Le vide en moi est à hurler.
Je me débats pour que tu me prennes, pour que tu me défonces. |