EMOI, EMOI, ET MOI

Il n'est pas venu depuis longtemps. Quinze jours au moins. On n'a pas beaucoup le temps de se téléphoner, question de compatibilité d'emploi du temps, je suppose. Il me manque, il me tarde de sentir son corps contre le mien. Il me tarde de voir ses yeux. Il me tarde d'entendre sa voix quand on est au lit, chacun dans le sien, a des centaines de kilomètres de distance. Quand sa voix chavire, parce que je lui dis que j'ai envie de lui, ou que j'aimerais qu'il soit là, ou que je dis ce que j'aimerais qu'il me fasse. Je sais qu'il a envie, lui aussi. Il me manque encore plus.

Nous passons des heures au téléphone le soir quand nous le pouvons, nous racontant des histoires, des choses que nous avons faites ensemble, des moments que nous avons le plus apprécié dans notre relation, dans les moments que nous avons passé à faire l'amour, nous rappelant mutuellement des détails, et arrive souvent le moment ou je lui demande "tu bandes?" et où il me répond "bien sûr", et ou je lui demande encore "tu te caresses?'.. Je sais d'avance la réponse, et il me pose la même question.

Souvent, j'ai déjà la main passée sous mon string, et je me masturbe, excitée par ce que nous nous racontons.

Il me demande quelquefois de me placer de telle ou telle manière, qu'il puisse visualiser comment je suis, il m'arrive aussi de faire semblant que je suis à côté de lui et je lui décris ce que je lui fais.

Il me répond de même manière et cela peut durer un moment, à nous faire plaisir l'un l'autre, imaginant des scénarios que nous avons déja fait, ou en en trouvant d'autres que nous ferons lors de nos prochains week ends..

J'obéis à ses ordres téléphoniques, me caressant de telle ou telle manière, c'est souvent lui qui commence à me souffler des mots, des images, des gestes qu'il a envie de me faire.

Je me caresse d'une main, puisque j'ai le téléphone dans l'autre.

Je jouis souvent assez rapidement, et il me laisse reprendre mes esprits. Ensuite c'est moi qui lui décris ce que j'ai envie de lui faire, comment j'ai envie de le sucer, mes gestes, comment je le déshabille, comment je le prends dans ma bouche, comment je le suce, plus vite, plus lentement, comment je le regarde, et je prends l'initiative de choisir la position ou il me prendra.

J'essaie de changer à chaque fois.. quand je sens qu'il respire bruyamment, quand je reconnais sa voix pres de la jouissance, que je sais qu'il se branle a l'autre bout du fil, je suis sur la bonne voie.

Ca fait bien longtemps qu'il ne m'a pas prise sur son bureau, bon, c'est normal, en ce moment il vient plus souvent chez moi que moi chez lui.

Mais j'adore être juste à la hauteur de sa queue, qu'il m'enfonce doucement ou brutalement, suivant le cas. Surtout quand je suis accrochée à son cou, et que je peux le voir rentrer et sortir de ma chatte, tout en voyant son visage. C'est extrêmement excitant.

On va jusqu'au bout de nos limites, (moi, je les dépasse, en général j'ai joui dix fois pendant qu'il me prenait), je redescends, je m'agenouille a ses pieds, à la hauteur de sa queue.

Suivant ses désirs, suivant ses fantasmes, il me dit de me relever, ou il me laisse agenouillée, et éjacule tout en imaginant qu'il envoie tout sur mon visage, sur ma bouche ouverte, sur mes seins.

Moi, l'entendant jouir au téléphone, je prends mon pied une nième fois, la main appuyée entre mes jambes, attendant que l'orage se calme dans mon ventre.

On raccroche, le regret au ventre d'etre obligés de se masturber à distance, et on attend notre prochain week end torride, avec impatience!